Le principe de la propulsion électrique adaptée aux bateaux n'est pas résolument moderne. Il s'est simplement démocratisé ces vingt dernières années grâce aux formidables progrès réalisés dans l'électronique de puissance, notamment dans sa fiabilisation et sa miniaturisation.
Il suffit de pianoter sur internet pour découvrir l'étonnante variété de projets dont beaucoup voient le jour, avec plus ou moins de succès selon le sérieux des études préalables, les moyens techniques et financiers engagés, la qualité des réalisations, et d'autres facteurs difficiles à lister de manière exhaustive...
La majorité des montages effectués sont réalisés sur des bateaux à usage professionnel, taxi, promenade, ferry, etc., avec un succès réel dans la plupart des applications. Rares sont les exploitants de ces entreprises commerciales, portuaires ou touristiques, qui regrettent d'avoir fait ce choix de propulsion, et qui souhaiteraient revenir à la propulsion thermique.
Il est vrai aussi que le surcoût non négligeable de ce type d'équipement par rapport à une propulsion classique est plus facilement absorbé par une entreprise commerciale qui tire profit d'une rentabilité à l'exploitation, et qui a financé cet investissement par un emprunt bancaire. Si les remboursements s'étalent sur 8 ans au lieu de 5 ans, ça n'a pas de grande incidence sur la rentabilité de l'entreprise, qui bénéficie en outre de réelles économies sur les frais de fonctionnement et l'entretien courant du matériel, ainsi que sur les frais de recharge des batteries qui sont très inférieurs à ceux générés par l'alimentation des propulsions thermiques. Certains parmi les plus entreprenants, ou chanceux, ont même obtenu des aides financières non négligeables des pouvoirs publics.
La diffusion de la propulsion électrique ou hybride à caractère professionnel est aussi facilitée par le fait que les bateaux équipés ont un rayon d'action assez restreint, ce qui facilite les interventions éventuelles par les professionnels locaux, qui ont installé ou ont été formés à l'entretien, au dépannage ou à la détection de panne. Sans négliger le personnel exploitant lui-même, qui acquiert rapidement une habitude au fonctionnement assez spécifique du système, qui a été préalablement formé aux divers principes de l'installation, et qui, en qualité de professionnel de métier, est généralement capable d'effectuer des vérifications de base et même souvent des échanges de pièces sur les conseils de techniciens à distance.
Attention : le suivi de maintenance par les professionnels locaux ou exploitants n'est possible que si le voltage du système est inférieur à 50VCC nominal (60VCC max en cours de recharge). Tous les voltages à courant continu supérieurs à cette valeur supposent que le professionnel intervenant ait été formé à cette manipulation et soit en possession d'une accréditation spécifique. Les bateaux professionnels équipés de propulsions électriques à courant continu supérieur à 50V nominal sont donc nécessairement livrés avec un contrat de maintenance qui lie l'exploitant avec le fournisseur de la propulsion et de la batterie.
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